Interview de la photographe Hélène Marraud

Photographe sur smartphone

Nous sommes à la fin du mois d’ Avril en plein confinement partiel (les commerces non essentiels comme l’ impression photo ne sont pas ouverts au public). Les rendez vous entre professionnels étant autorisés on propose à la photographe Hélène Marraud (photographe utilisant uniquement son smartphone)  de se faire interviewer par les équipes PicsMyhome pour répondre aux questions que vous posez :

  • Qui est cette photographe ?
  • Quel est  son univers photographique ?
  • Quelles sont ses inspirations ?
  • Quels conseils pouvons nous utiliser ?
  • Que pense-t-elle  de l’ impression des photos sur plexiglas par PicsMyHome ?

Étant cliente professionnelle, la photographe accepte la proposition. Dans la vidéo ci-dessous vous découvrirez  les réponses de la photographe à nos questions. N’ hésitez pas à nous dire ce que vous pensez en commentaire ou à nous posez d’ autres questions. Bonne vidéo !

Voici la  version écrite de l’ interview de la photographe Hélène Marraud :

Eric Soh-Deffo  :

Bonjour, j’ accueille aujourd’hui  dans la boutique Picsmyhome, la photographe parisienne Hélène Marraud. Elle va vous présenter son univers, son parcours et quelques conseils photographiques.

Hélène  Marraud :

Bonjour, je suis Hélène, je vous remercie pour votre accueil en boutique aujourd’hui.

Ma formation, j’ ai commencé dans l’ histoire de l’ art, plus particulièrement la sculpture et je travaille depuis de nombreuses années dans un musée de sculpture.

Ce qui fait que je suis très sensible à ce qui est de l’ ordre des matériaux : la pierre, le marbre, toute sorte de matériaux, le bois.

Les matériaux ont une présence pas du tout virtuelle, très réelle et c’ est quelque chose à laquelle je suis très sensible.

Calixte M :

Pourquoi avez vous décider de vous tourner vers la photographie ?

Hélène Marraud :

Je suis venu à la photographie il y a une dizaine d’ années donc relativement récemment.

Au départ c’ était pour voir de plus près et comme pour voir mieux.

Au début je faisais des petits objets à partir d’ éléments de récupération dans la rue comme des morceaux de verre ou des petits morceaux de goudron ou des choses comme ça.

Assemblés avec des petits objets que j’ achetais dans des brocantes (des biens plus “précieux”) et ces petits objets du coup je les prenais en photo de loin mais après surtout de  très près.

C’ est comme pour voir mieux à l’ intérieur en fait.

Et pour moi l’ appareil photo c’ était vraiment une manière de voir de plus près, de voir vraiment à l’ intérieur oui de voir mieux.

Et peu à peu je pense que ce regard, cette approche, a été influencée pour moi :

Je travaille dans un musée de sculpture et j’ ai vu assez souvent un photographe de sculpture ; et la manière dont il travaillait en tournant autour de l’ œuvre, de devant, dessus, dessous, droite à gauche…m’ a marqué.

Et puis j’ ai eu aussi des constats d’ œuvres en plâtre  à faire. Dans ce cas on regarde les fissures, les altérations, les cassures, les manques, tout ce qui n’ est pas régulier.

Et là la photo permet vraiment de voir mieux qu’ à l’ oeil nu.

Eric Soh-Deffo :

Pouvez vous nous présenter votre univers, les éléments qui vont ont inspiré ou qui vous ont poussé à choisir cet univers ? Et aussi nous présenter quelques œuvres !

Hélène Marraud :

Aujourd’hui les photos que je prends ne sont plus les petits objets, c’ est dans la rue, la ville.

C’ est la ville aujourd’hui qui m’ inspire le plus, à la fois toutes les traces laissées par les artistes comme des affiches, des graffitis, des pochoirs comme ceux là.

C’ est un peu un message que laissent souvent de manière anonyme, souvent la nuit et peu à peu il y a une usure avec le temps, les intempéries, parfois avec d’ autres personnes qui écrivent dessus comme cette affiche ou bien ce pochoir qui ont maintenant disparu et n’ existent plus du tout.

Donc là les photos sont un témoignage, une trace à un moment donné d’ une présence, de quelque chose qui n’ existe plus aujourd’hui.

Et les autres choses qui m’ accrochent beaucoup dans la rue : les fissures, les trottoirs un peu abîmés, défoncés, toute sorte d’ altération qui sont des accroches qui rompent l’ uniformité, le côté un peu lisse de la ville.

Ces accroches sont des respirations de la ville par exemple les chantiers c’ est la ville qui respire.

Dans ville j’ aime bien toujours dire qu’ il y a le mot vie : toute cette vie un peu incertaine qui se traduit par ces fissures, ces irrégularités.

Calixte M :

Pouvez vous nous préciser quel matériel vous utilisez pour prendre vos photos ?

Hélène Marraud :

En fait pour les photos j’ utilise tout simplement un vieux Samsung qui a 5 ou 6 ans. Ce qui est vraiment formidable c’ est que du coup je l’ ai toujours dans la poche et je l’ oublie complètement.

Ce qui fait que lorsque j’ ai envie de prendre une photo c’ est vraiment ce que je vois qui attire mon œil et du coup je me laisse vraiment surprendre.

Je trouve important d’ arriver à se laisser surprendre  et ce qui est très facile c’ est que le portable est souvent dans la poche ou dans le sac.

Je sais très bien que si je me promenais avec un appareil photo cela couperait ma spontanéité et cela ne serait pas possible c’ est pourquoi j’ ai besoin d’ un appareil photo qui ne soit identifié comme tel.

Eric Soh-Deffo :

Pour finir, pouvez vous partager quelques astuces quelques astuces et conseils qui pourraient servir à des amateurs ou amatrices de photographie à se lancer dans la photographie ou à améliorer leurs photos ?

Hélène Marraud :

Je n’ ai pas de conseil technique particulier à donner ,  la seule chose c’ est vraiment savoir regarder, d’ ouvrir les yeux et de se laisser surprendre, se laisser émerveiller.

Il y a vraiment un plaisir à prendre des photos qu’on aime ou qui nous attirent.

Ne pas se forcer à vouloir faire comme telle ou telle personne ou ce qui ne nous attire pas.

On fait bien ce que l’ on aime donc se laisser attirer par ce qui nous fait plaisir, des photos d’ animaux , de rue, de personnes , de scènes…mille choses mais que cela corresponde à ce qu’ on aime.

Calixte M :

Quelle expérience avez vous de PicsMyHome ? Comment est ce que vous nous avez connu , que pensez vous des produits de la boutique et quel est votre avis ?

Hélène Marraud :

En fait je ne suis pas venue de moi même en boutique pour faire tirer des photos en tableau photo sur plexiglas.

J’ y pensais pas du tout.

C’ est la galeriste Dominique L qui a repéré la boutique et qui m’ en a parlé donc on est venu. Pour moi c’ était faire un essai, une expérience.

J’ étais un peu sceptique, j’ avoue que le résultat est super.

J’ étais vraiment contente parce que ça fait de la photo un objet en soi. Un objet fini ça donne un éclat, quelque chose de définitif, solide; il y a une présence, une densité.

Et ce que je trouve formidable aussi c’ est qu’ il n’ y ait aucun montage visible, aucun cadre donc la photo apparaît en plénitude.

Il n’ y a rien qui l’ arrête, ses bords sont ses bords naturels : la limite de la photo.

Le fait que tout ces éléments techniques de montage ou d’ encadrement n’ apparaissent pas, ça lui donne une espèce de liberté, légèreté qui m’ a surprise et que je trouve très bien, importante. Voilà !

Voici quelques ressources (liens à cliquer ci-dessous) pour avoir plus d’ informations sur Hélène Marraud :

https://www.franceculture.fr/personne-helene-marraud

https://www.fnac.com/ia103734/Helene-Marraud

https://www.france.tv/france-5/la-galerie-france5/32565-entretien-helene-marraud-commissaire-de-l-exposition-au-musee-rodin.html

Et vous que pensez vous des conseils de cette photographe ? N’ hésitez pas à partager votre opinion ou expérience dans la section “commentaires”.

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